La genèse du projet : “parcourir le Guanacaste autrement”
Article rédigé par Cristo De Franceschi, collaborateur à Terra Caribea entre 2022 et 2024
Pourquoi avoir réalisé un voyage de reconnaissance au Guanacaste ?
J’avais la volonté d’explorer le Guanacaste, cette grande province située dans le nord-ouest du pays, occupant une large part de la Péninsule de Nicoya, avec un autre regard que celui que l’on m’avait proposé jusque-là.
On m’a présenté le Guanacaste comme une zone apparentée à un tourisme de masse, avec des flux de touristes nord-américain se rendant dans des resorts, offrant une expérience radicalement différente de celle que l’on voudrait offrir à notre clientèle. Cette image se cristallise notamment au niveau de Tamarindo, renommée par les locaux “Tamagringo”, l’une des stations balnéaires consacrée à la fête au Costa Rica.
Pour autant, n’est-il pas possible de vivre une expérience plus authentique du Guanacaste, province qui présente des qualités indéniables, avec de nombreux sites naturels exceptionnels ?
Car pour certains, les côtes du Guanacaste sont les plus attractives du Costa Rica pour un voyage balnéaire. Ce constat a forcément généré un tourisme précoce, parfois incontrôlé, s’appuyant sur ces sites balnéaires renommés, et qui marque un contraste avec l’image que l’on voudrait avoir du Pays de l’or vert.
Compte tenu de cela, mon voyage de reconnaissance avait pour objectif de : parcourir le Guanacaste pour découvrir des étapes et des prestataires plus en accord avec notre vision du tourisme.
C’est-à-dire un tourisme qui se veut authentique, plus responsable, en accord avec l’environnement et les communautés locales, en un mot : durable.
La préparation au départ et les choix stratégiques :
J’ai donc fait une sélection d’étapes afin de pouvoir vivre des expériences plus immersives au sein des écosystèmes et de la culture locale. Pour réaliser cette expédition au Guanacaste, j’ai fait un choix spécifique pour le mode de transport : utiliser un véhicule tout-terrain, aménagé en campervan, que m’a fourni notre partenaire Costa Rider Campervan.
Là-dessus, je peux d’ores et déjà vous dire que le véhicule était juste parfait et qu’il m’a permis de vraiment sortir des sentiers battus du Costa Rica.
Pour concevoir un itinéraire de voyage de reconnaissance, vous imaginez bien que c’est toute une équation, où l’on doit combiner différentes réalités, avec la nécessité de visiter à nouveau des prestataires, d’en découvrir d’autres, de tester certaines activités, certaines routes, tout en adaptant son budget… Bref, un voyage de reconnaissance, ça se prépare minutieusement. Et ça se prépare en collaboration avec les acteurs du tourisme de la région parcourue, qui auront l’espoir de figurer parmi les nouvelles “Pépites” de notre catalogue de fournisseurs.
C’est donc à la mi-novembre que je me suis lancé à la découverte du Guanacaste, sur cette aventure road trip au Costa Rica.
Au programme : nuits en campervan, plages somptueuses, forêts tropicales sèches, mais toujours luxuriantes (fin de la saison humide), hôtels et écolodges luxueux, refuges associatifs et réserves naturelles…
Le tout, en parcourant le Guanacaste du nord au sud, de la frontière avec le Nicaragua et le site de Bahia Salinas, au secteur de Playa Coyote, en passant par certains sites réputés comme Papagayo, Las Catalinas, Potrero, Ostional, Nosara, ou encore la réserve Karen Mogensen.
Vous retrouvez ces différentes étapes dans la proposition d’itinéraire que j’ai conçu à la suite de mon voyage et qui est consultable à partir du lien ci-dessous.
Place maintenant au récit de mon voyage au Guanacaste !
Etape 1 : escale nature et bien être à Bagaces, au pied du volcan Miravalles
Rio Perdido, un superbe hôtel au positionnement exemplaire :
La route depuis San José jusqu’à Santa Cruz est assez longue, bien que depuis peu la partie entre Puntarenas et Liberia a été aménagée en une belle autoroute.
Du coup, j’ai prévu de faire une première escale du côté de Bagaces. Car cette petite ville, logée au creux du volcan Miravalles, à proximité du parc national Palo Verde, se situe dans une région peu exploitée par les circuits touristiques classiques et offre une étape bien-être, avec de nombreux centres d’eaux thermales, dont certainement l’un des plus exclusifs : l’hôtel Rio Perdido.
Il est clair que cet hôtel figure parmi mes pépites du Costa Rica, car il propose une expérience touristique de luxe, complète et sophistiquée, le tout avec une approche éthique remarquable, créant une harmonie avec la communauté locale.
À savoir, l’édifice principal est immergé dans un cocon de verdure, or ce bosquet est issu d’un programme de reforestation qui aujourd’hui porte ses fruits. Ainsi, vous avez une réelle sensation d’immersion dans ce paysage de forêt tropicale sèche, un écosystème fragile, propre à cette région du monde et possédant des propriétés si particulières.
J’ai adoré cet hôtel, où j’ai pu tester différentes activités en extérieur (tubing, parcours tyroliennes, randonnées) mais aussi leur excellent restaurant, revisitant des classiques de la gastronomie Tica.
Une région authentique, parfaite pour une étape hors des sentiers battus
Mais j’ai surtout aimé la région dans son ensemble, marquée par une activité volcanique importante, qui donne une ambiance particulière aux paysages. Paysages que j’ai découvert après une belle nuit passée à Yoko Hot Spring, un lieu typique qui en toute humilité propose un site de camping idéal pour un campervan, avec l’accès à de belles piscines d’eaux thermales et une vue exceptionnelle sur le volcan Miravalles, qui figure définitivement parmi mes volcans préférés du Costa Rica.
En effet, bien que ce volcan soit moins populaire que ses homologues d’Arenal, de Rincon de la Vieja ou de Tenorio, il présente de beaux atouts, avec une région particulièrement luxuriante, qui correspond bien à l’image que l’on peut se faire du Costa Rica. Mais aussi des éléments de surprise, comme les nombreuses centrales géothermiques qui se confondent dans la jungle environnante.
Etape 2 : Bahia Salinas, Bahia Junquillal et le parc national de Santa Rosa, une vision authentique du Guanacaste ?
Bahia Salinas, le paradis du kite-surf au Costa Rica !
L’objectif du voyage c’est le Guanacaste, alors c’est parti pour rejoindre cette province, avec comme premier point de vue : le site exceptionnel de Bahia Salinas. Site que l’on peut d’ailleurs admirer depuis un impressionnant mirador situé juste à la sortie de Santa Cruz.
Si Bahia Salinas et ses alentours ont attiré mon attention initialement, c’est que la zone reste à ce jour peu développée pour le tourisme, avec seulement quelques hôtels répartis sur un vaste territoire, qui offre de belles possibilités d’activités et l’accès à de jolis sites balnéaires.
A savoir, l’activité phare à Bahia Salinas c’est le kite-surf : c’est un spot réputé mondialement et qui offre entre décembre et mai des conditions exceptionnelles pour pratiquer cette activité. Cette caractéristique de la région est liée aux vents thermiques qui sont décuplés par la présence du lac du Nicaragua “Cocibolca” plus au nord (la plus grande réserve d’eau douce d’Amérique centrale) et qui va influer le climat de la région, en créant ces vents constants durant une large partie de l’année.
J’ai pu m’initier au kite-surf avec Costa Kite, un groupe de passionnés, basé dans le secteur depuis de nombreuses années et avec qui nous pourrons vous proposer différentes prestations !
Après, vous avez aussi d’autres activités nautiques à Bahia Salinas, avec de belles plages, idéales pour le snorkeling à l’image de Playa Rajadita (coup de coeuuuur), ou des sorties en kayak, pour aller par exemple sur l’île Bolaño au centre de la baie, mais aussi des excursions en mer pour observer les cétacés.
La zone de conservation du Guanacaste : parc national de Santa Rosa, de Rincon de la Vieja et autres réserves
Si les activités nautiques sont bien développées, il ne faut pas oublier les nombreux parcs nationaux, qui sont omniprésents dans cette région.
Ces derniers constituent l’impressionnante réserve naturelle du Guanacaste, un corridor de végétation qui a permis, s’il-vous-plaît, la sauvegarde d’un écosystème unique, celui de la forêt tropicale sèche, dont je vous parlais précédemment.
En effet, une large part du territoire du Guanacaste est donc soumis à une politique de préservation de ses espaces naturels, avec notamment le parc national de Santa Rosa, l’un des plus grands parcs nationaux du pays, qui est principalement une réserve intégrale, empêchant ainsi toute pratique touristique, pour assurer le maintien de la forêt tropicale sèche.
Du coup, d’un point de vue touristique le parc national de Santa Rosa présente peu d’intérêt, car il ne permet pas une bonne exploration… Par contre, on peut citer le site de Junquillal, un peu plus au nord de Santa Rosa, avec une réserve qui permet une meilleure découverte, avec la possibilité de dormir sur place en tente ou avec un campervan, pour vivre l’expérience d’une nuit en camping dans un site totalement isolé et authentique.
Étape 3 : La Péninsule de Papagayo et Playa Hermosa, le site le plus exclusif du Costa Rica !
La Péninsule de Papagayo, pour une immersion luxueuse !
Au sein du Guanacaste, il y a des lieux huppés qui ont fait la renommée de la destination, la Péninsule de Papagayo fait partie de ces lieux.
C’est certainement l’une des étapes les plus exclusives qu’offre le Costa Rica, avec un site dédié au tourisme balnéaire de luxe. En effet, la Péninsule de Papagayo abrite des hôtels de très haut-standing, à l’image du Four Season un des établissements parmi les plus onéreux du pays, ou bien le projet en cours de création du “One and Only Papagayo” qui se présente comme le futur complexe le plus luxueux du pays.
Bref, vous l’avez compris, Papagayo est une destination à part, qui s’adresse à un public bien précis, habitué des établissements de luxes.
D’autant que le site de Papagayo présente plusieurs avantages en termes d’accessibilité : la péninsule est située à seulement une vingtaine de minutes de l’aéroport international de Liberia, elle dispose d’une marina parfaitement aménagée pour recevoir les bateaux les plus imposants, tandis que chaque hôtel dispose de sa piste d’hélicoptère.
Puis une fois sur place, tout est fait pour que vous puissiez profiter de tout ce que le Costa Rica a à offrir, sans avoir à bouger de la Péninsule… Si cela ne correspond pas vraiment à notre positionnement, force est de constater que l’expérience est vraiment exceptionnelle.
Pour le coup, j’ai eu l’opportunité de visiter l’hôtel Andaz – Hyatt, un bel établissement qui offre toute l’expérience luxueuse de Papagayo, mais avec des tarifs qui se veulent plus abordables que ses principaux concurrents. J’ai bien aimé le design de leurs chambres et le raffinement de leur service qui se veut le plus complet possible.
Le site de playa Hermosa, parfait pour être les pieds dans l’eau :
Maintenant, de l’autre côté de la “Bahia Culebra” qui sépare la Péninsule de Papagayo du reste de la province, on retrouve des sites balnéaires de haut standing, avec notamment “Playa Panamá” mais surtout “Playa Hermosa”, deux splendides plages qui accueillent des établissements intéressants, dont le Bosque del Mar, un hôtel avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années.
Cet établissement 4* est un hôtel front de mer de Playa Hermosa, avec un accès privilégié à cette belle plage du Guanacaste. Si vous souhaitez vous offrir une parenthèse luxe et balnéaire, c’est un excellent choix. D’autant que l’hôtel a connu des rénovations importantes au cours des deux dernières années, avec aujourd’hui une décoration moderne, qui se marie parfaitement au jardin luxuriant de l’hôtel, qui est l’un de ses meilleurs atouts, au-delà de sa situation idyllique.
Étape 3 bis : Sardinal de Carillo, pour découvrir l'intérieur des terres du Guanacaste
Le Suitree : une expérience insolite et originale du Guanacaste
Enfin, dans ce même secteur, se trouve un récent établissement au design original, situé davantage dans les terres, vers la petite ville de Sardinal, que j’ai eu la chance de visiter : Le Suitree Experience Hotel.
Cet hôtel présente un style unique pour une expérience luxe et insolite, qui saura ravir ceux qui veulent découvrir l’autre visage du Guanacaste, plus véritable, incarné notamment par les paysages de forêt tropicale sèche.
Les différentes villas de l’hôtel disposent toutes d’une vue panoramique à 360° sur les montagnes environnantes. Cela permet de prendre de la hauteur sur ces paysages caractéristiques de cette région, avec une mention spéciale pour la plateforme panoramique située au sommet de la colline qui surplombe l’hôtel, lieu idéal pour se sentir dépaysé.
Que ce soit les villas ou les espaces communs de l’hôtel (restaurant, piscines, plateforme…), tous présentent un souci du détail, de l’équilibre des couleurs, des matières… C’est un véritable coup de coeur pour moi.
Etape 4 : Playa Potrero et le village de las Catalinas : pour une idylle romantique au pays de l’or vert !
Playa Potrero, une plage symbolique du Guanacaste et de ses superbes couchers de soleil !
Le site de Potrero fait partie de ses nombreux sites balnéaires attractifs du Guanacaste, avec une immense plage de sable fin, dont l’orientation plein ouest en fait un lieu idéal pour observer les fameux couchers de soleil incandescents de la côte Pacifique.
J’ai eu la chance de passer une nuit sur place, dans un hôtel front de mer, qui pour le coup n’a pas été retenu. Par contre le spectacle en vaut le détour, avec en fond la péninsule de Flamingo (autre site balnéaire), qui s’enflamme au fur et à mesure que le soleil décroît.
Mais si ce site est réputé, c’est surtout pour sa proximité avec les îles et le village de Las Catalinas, un autre site touristique de haut standing, réputé notamment pour la plongée et la découverte des fonds marins, mais aussi les plages isolées auxquelles on peut accéder depuis le village.
Le village de Las Catalinas, la Dolce Vita au pays de la Pura Vida !
Si je parle de “village”, ce n’est pas anodin, car le “village de Las Catalinas” est un concept unique au Costa Rica. C’est un vaste projet immobilier de luxe, qui a cherché à recréer un village d’inspiration méditerranéenne, sur un site naturel exceptionnel du Guanacaste.
Aboutis en 2007, ce projet pharaonique a le mérite d’avoir limité l’effet “carton-pâte”, principal défaut des projets immobiliers de ce type et d’offrir un bel espace de villégiature. Maintenant, ce n’est clairement pas le site le plus authentique du Costa Rica, pour autant, il vaut le détour, car l’ambiance unique qui y règne est intéressante, tandis que les plages de ce secteur sont vraiment exceptionnelles.
Le village de Las Catalinas abrite surtout des résidences secondaires, mais si vous souhaitez y séjourner, c’est possible, avec l’hôtel 4* Santarena situé en son centre. C’est un bel hôtel, assez récent qui offre toute l’expérience du village, avec un positionnement haut de gamme. Si j’ai bien aimé le style de l’hôtel, avec une décoration raffinée, j’ai regretté certains détails. Maintenant, il faut noter que la piscine roof-top, avec vue sur les toits et les îles Catalinas en fond, est vraiment agréable.
À proximité direct du village, vous avez également l’hôtel 4* Casa Chameleon qui surplombe le village. Ce dernier est un établissement particulièrement renommé au Costa Rica, qui dispose notamment du label Relais-Château et qui est pour moi un hôtel idéal pour une lune de miel : dîner exclusif, chambre avec piscine privée, coucher de soleil incroyable, excellent service-client, tout est fait pour vous offrir une idylle romantique.
Etape 5 : Nosara, destination "surf, yoga and chill" !
Direction Nosara, une étape balnéaire luxe et hédoniste !
Ce voyage de reconnaissance s’est donc poursuivi en continuant de longer la côte Pacifique du Guanacaste en direction du sud.
J’ai entrepris la route jusqu’à Nosara, une autre station balnéaire réputée du Guanacaste, notamment auprès de la clientèle nord-américaine. Mais avec des approches différentes que Tamarindo ou Flamingo, tandis que l’on diffère également de Papagayo, avec un luxe certes omniprésent, mais moins tape à l’œil et plus exotique.
Pour se rendre à Nosara depuis Potrero, j’ai pris la décision de suivre la route qui longe la côte (malgré les injonctions de Waze de prendre un autre chemin). Cette route m’a permis de passer à proximité de Playa Ostional et de son parc national. C’est un site exceptionnel, car c’est sur cette plage que régulièrement des milliers de tortues viennent pondre. Attention, c’est une route difficile qui nécessite d’avoir un bon véhicule tout-terrain.
Les caractéristiques de Nosara, station balnéaire du sud de la Péninsule de Nicoya
À Nosara, j’ai passé deux nuits, afin de bien explorer ce secteur, car c’est une destination qui a de nombreux atouts, mais que nous vendons très peu à Terra Caribea… C’est pourquoi nous avions besoin d’actualiser nos connaissances et je peux d’ors et déjà vous dire que l’on va chercher à proposer davantage cette étape. Car pour moi, elle s’adapte parfaitement à nos projets de séjour, notamment en tant que dernière étape balnéaire, tout en gardant une dimension “immersion dans la nature”.
En effet, contrairement à d’autres stations balnéaires, comme Samara par exemple, le site de Nosara n’a pas d’accès direct à la mer, car il est situé sur le territoire du parc national d’Ostional, qui impose de respecter la bande littorale, composée principalement de mangrove. Cet aspect donne une vision tout à fait différente d’une “station balnéaire” comme on peut se l’imaginer. Pour autant, le site de Playa Guiones (la principale plage de Nosara) est facilement accessible depuis les différents hôtels de Nosara, avec une belle plage et différents spots de surf.
Du coup, Nosara est tout autant tournée vers la nature que vers la mer. Et cela est cohérent avec la destination, car ce qui caractérise surtout cette étape, c’est son positionnement Zen. En effet, ici, tout tourne autour de la relaxation, du yoga, du contact avec la nature, mais aussi du surf, qui partage cette vision hédoniste de la vie. Maintenant, c’est aussi une étape exclusive, car la plupart des établissements ont un positionnement haut de gamme et un tarif onéreux (à l’image du Guanacaste).
Mes « coups de cœur » de Nosara :
J’ai visité de nombreux établissements au cours de cette étape, mais je vais vous citer deux hôtels qui font partie de mes coups de cœur, ainsi qu’une activité que j’ai pu réaliser :
Le premier établissement que je veux mettre en valeur, c’est l’hôtel 4* Tierra Magnifica, situé sur les hauteurs de Nosara. J’ai eu la chance de séjourner dans ce somptueux hôtel de style “Boutique”, qui de par sa situation panoramique, son positionnement éthique, la qualité de ses services, la richesse de sa cuisine et la subtilité de sa décoration, m’a fait vivre une expérience exceptionnelle.
Avec vraiment tout le souci du détail attendu pour un établissement de ce standing, tout en ayant une promiscuité avec l’équipe, particulièrement chaleureuse et souriante. Tout cela permet de vraiment se sentir relâché, pour profiter pleinement de son séjour. Ce qui m’a le plus charmé à Tierra Magnifica c’est : la vue somptueuse du restaurant et de la plateforme de yoga sur Playa Guiones, ainsi que le design des chambres et des meubles.
Maintenant, j’ai aussi bien aimé l’hôtel 3* Olas Verdes, situé pour le coup à côté de Playa Guiones. De ce fait, ce petit établissement est un des rares hôtels du secteur qui dispose d’un accès privilégié à la mer, avec un sentier directement accessible depuis l’hôtel et qui permet de rejoindre l’un des meilleurs spot de surf de la région. Cet hôtel m’a charmé par sa simplicité et la qualité de ses prestations.
Un hôtel disposant d’une décoration minimaliste, mais de bon goût, qui a un engagement fort envers un tourisme plus durable, avec de nombreuses pratiques exemplaires, tout en ayant un excellent service-client. C’est une option de choix pour des familles, ou des groupes d’amis qui cherchent un bel hôtel de bord de mer, sans être dans le stéréotype du resort beachfront.
Enfin, j’ai eu la chance de réaliser une randonnée guidée jusqu’à la cascade Malanoche, un beau site naturel situé en amont du village de Nosara. L’accès à la cascade se fait en passant par une propriété privée, dont les guides locaux ont l’autorisation d’accéder, mais pas le grand public… C’est un site intéressant à voir du côté de Nosara, avec la possibilité de se rendre sur place en indiquant « parking Malanoche » sur votre application de navigation, pour solliciter l’accès en direct, quitte à devoir payer un droit d’accès. Mais ce sera toujours moins onéreux que de contracter une activité avec un prestataire pour visiter la cascade (entre 50$ et 90$). Car dans les faits c’est une randonnée rapide, qui ne nécessite pas d’accompagnateur pour se rendre sur place.
Étape 6 : Playa Coyote, une étape hors des sentiers battus du Guanacaste !
Un secteur peu exploré de la Péninsule de Nicoya sur la route de Santa Teresa !
Il est temps de s’éloigner de Nosara et de poursuivre notre route toujours plus au sud de la Péninsule de Nicoya, avec pour objectif le site de “Playa Coyote” (proche de San Francisco de Coyote, un petit village typique de la région).
C’est un secteur qui nous a été présenté comme une des rares régions encore en dehors des sentiers battus du Guanacaste (qui se situe d’ailleurs à la frontière entre la province du Guanacaste et celle de Puntarenas). C’était donc une étape de choix par rapport à mon projet initial, avec l’espoir de trouver notamment de beaux spots pour des nuits en campervan, avec des plages plus isolées.
Après une dernière visite à Nosara, j’ai de nouveau emprunté la route qui longe la côte en passant par la ville de Samara, une autre station balnéaire reputée, qui présente une communauté francophone importante. Puis j’ai fait une halte pour manger un délicieux burger dans un food court (le chef était français, comme pour de nombreux établissements de Samara, ce qui justifie la qualité du plat -Cocoricoooo-).
Je suis ensuite passé par Punta Islita, un autre site balnéaire où l’on trouve des hôtels de haut standing. À partir de ce moment-là, la route s’est changée en piste, et s’est faite de plus en plus compliquée… Mais notre super Suzuki Jimny n’a jamais montré de signe de faiblesse, qu’importent les montées, les trous dans les routes, les ruisseaux à traverser, j’ai toujours pu aller de l’avant !
Jusqu’à finalement arriver à Playa Coyote, un lieu qui respire la tranquillité, notamment à cette période qui marquait le début de la saison sèche. Parmi les établissements que j’ai visités, j’ai apprécié l’hôtel 2* Casa Caletas, un établissement historique, qui était auparavant un ranch et qui aujourd’hui se veut un joli petit hôtel, parfait pour une escale balnéaire authentique. L’hôtel offre de superbes balades à cheval, tandis que la zone abrite de nombreux spots de surf encore peu pratiqués. C’est un lieu qui s’adresse à la fois à des visiteurs à la recherche de calme et de repos, qu’à des pionniers à la recherche d’aventures et de nouvelles contrées à explorer, notamment avec un campervan qui s’adapte parfaitement à ce secteur.
J’ai d’ailleurs passé une nuit agréable en camping sauvage sur le parking de Playa Coyote, qui de par son éloignement des sites les plus touristiques, permet de s’installer de façon officieuse et de profiter pleinement des capacités de son campervan pour s’offrir une nuit où le bruit des vagues et l’air marin vous accompagnent.
Étape 7 : La réserve Karen Mogensen pour une immersion totale dans la forêt tropicale sèche !
Une expérience insolite du sud de la Péninsule de Nicoya, pour finir en beauté ce voyage de reconnaissance !
Le temps est passé si vite, signe d’un voyage de reconnaissance réussi, riche en découvertes, car il est déjà temps d’entreprendre le chemin du retour vers San José…
Mais avant cela, il reste une dernière étape : la réserve Karen Mogensen.
J’avais hâte de découvrir ce site touristique si particulier, que j’avais découvert au cours de précédente recherche. Puis au cours des échanges préalables avec la responsable de l’association, en charge de la gestion de cette réserve naturelle privée, je me suis rendu compte que l’expérience offerte pourrait vraiment être intéressante pour nos clients !
Bon, je dois vous confier que lorsque je me suis réveillé ce jour-là, j’ai ressenti une forte fatigue et j’ai été incapable de manger sur le moment, or, c’est un détail important compte tenu du programme qui m’attendait… On accède au refuge de la réserve Karen Mogensen uniquement à pied, avec une première randonnée qui dure au minimum 1h30 avec un dénivelé important. Le départ se fait depuis le parking de la réserve, qui correspond au jardin d’un habitant de la région, où vous êtes invité à garer votre véhicule. Parking auquel on accède en traversant deux petits ruisseaux, qui n’ont posé aucun problème pour notre Jimny.
Lors de cette première randonnée, vous allez faire une halte pour venir admirer une impressionnante cascade qui fait partie des lieux notoires de la réserve, avec également un cours d’eau qui offre une superbe palette de couleurs émeraude ainsi que de nombreuses “pausas”, c’est-à-dire des vasques naturelles où l’on peut se rafraîchir. Cette première randonnée comporte principalement de la montée, qui est exacerbée par la chaleur suffocante à ce moment de la journée. Vous imaginez donc que le ventre vide et fatigué par ces derniers jours de voyage, ce ne fut pas qu’une partie de plaisir… Mais la gentillesse du jeune guide qui m’accompagnait et la beauté des paysages traversés m’ont permis de prendre sur moi (l’appel de la nourriture qui nous attendait plus haut également).
Un petit paradis luxuriant perdu dans les montagnes de Nicoya
Et quelle joie une fois arrivé sur place, car si la cascade était une découverte intéressante, le site du refuge l’était également. Bien que rustique, on s’y sent bien, avec un petit air frais permis par sa position en hauteur, mais surtout la présence d’une végétation luxuriante dans laquelle on est immergé.
Ce qui m’a vraiment charmé dans ce projet, c’est la proximité que j’avais avec l’équipe sur place, tant avec les deux guides (en particulier le plus jeune qui était vraiment à disposition pour m’accompagner sur l’ensemble des sentiers du refuge), que la cuisinière du refuge qui était toujours souriante et m’a régalé durant tout le séjour, avec une mention spéciale pour les pancakes improvisés, servis à l’heure du café après une bonne randonnée.
Pour le moment, tous les sentiers de la réserve n’ont pas encore été réhabilités, dont le plus important : le sentier des Italiens, qui permettrait de connecter la petite ville de Paquera au refuge, en traversant tout le massif montagneux. Ceux qui sont pour le moment accessibles permettent néanmoins une découverte satisfaisante de la région, et peuvent offrir au minimum une journée complète à randonner. Avec notamment la possibilité de découvrir les spécificités de la forêt tropicale sèche, dont la meilleure période serait entre décembre et février, période où la majorité des arbres sont en floraison et vont ainsi donner une teinte jaune à l’ensemble de la forêt.
Nous sommes encore en train de fignoler certains détails pour vous offrir les meilleures conditions pour découvrir ce projet, mais j’espère sincèrement que l’on pourra rapidement proposer cette option, qui me parait un produit de choix pour les amateurs de randonnées à la recherche d’expériences hors des sentiers battus.
Conclusion : Oui, le Guanacaste peut être une étape authentique qui réserve de belles surprises !
Si l’objectif de ce voyage était de parcourir le Guanacaste pour chercher des expériences plus authentiques de cette région si touristique, on peut considérer que c’est une réussite, car j’ai vraiment eu le sentiment de vivre une expérience unique et différente.
Tout d’abord, la période a permis de limiter la présence de touristes dans tous les sites que j’ai visités, même les plus populaires, car le mois de novembre marque vraiment le début de la haute saison (la plupart des tarifs changent au cours de ce mois-ci). En termes de précipitations, j’ai vraiment eu de la chance, car il n’y a eu que 3 soirées pluvieuses sur 10 jours de voyages, juste suffisantes pour que la végétation conserve toute sa luxuriance et que les routes ne soient pas trop poussiéreuses.
Ensuite, le fait d’être en campervan, avec un véhicule tout-terrain capable d’emprunter toutes les routes du Guanacaste, a permis de véritablement sortir des sentiers battus, pour emprunter des petites routes non conseillées aux touristes. Ce qui donne directement une autre dimension à votre séjour, avec un sentiment d’aventure qui m’a accompagné tout au long du séjour.
Enfin, les étapes et les établissements sélectionnés (ou les sites de campings), ont permis d’avoir une expérience complète, en accord avec la vision du tourisme que l’on cherche à offrir à nos clients. La majorité des prestataires offraient une expérience exclusive, de qualité, avec le plus souvent un engagement éthique et écologique notable et sont situés dans des secteurs moins propices au tourisme de masse.
Si le récit de ce voyage a su vous inspirer et que vous aimeriez vivre une expérience similaire, je vous invite à consulter la proposition d’itinéraire ci-dessous, dont le trajet est directement inspiré de mon expérience. J’ai simplement changé l’ordre des étapes, car il m’a paru plus intéressant de commencer par la réserve Karen Mogensen, pour ensuite remonter la côte Pacifique et finir sur un moment de détente au Rio Perdido !
Cristo, petite plume de Terra Caribea et amateur d’aventures !