Découvrir une autre facette du Costa Rica, plus rurale et montagneuse

Article rédigé par Camille Bintz, bras droit de Terra Caribea depuis 2022 

 

Quelles sont les intérêts d’un voyage de reconnaissance dans les montagnes du sud ?

Le 22 novembre 2023, me voilà partie de San José seule avec pour objectif la découverte d’un autre Costa Rica, plus rural et montagneux.

Car oui, le Costa Rica c’est aussi la terre, le terroir et la fraîcheur de la montagne.

J’ai voulu montrer que l’on peut venir au pays de l’or vert pour des paysages exotiques différents, qui sortent des incontournables plages et volcans, présentés dans les documentaires sur le pays et qui fondent l’imaginaire commun de la destination. Pour cela, je vous propose un récit de voyage qui retrace mon parcours et les différentes découvertes qui ont marqué ce voyage de reconnaissance dans les montagnes du Costa Rica ! 

Puis, vous avez désormais l’habitude, pour accompagner ce récit de voyage, nous vous proposons de consulter également un itinéraire directement inspiré de mon parcours et qui permet une découverte de ces nouvelles pépites, tout en effectuant un séjour complet.

Étape 1 - Turrialba : volcan, aventures & hébergements insolites

En route donc pour Turrialba, un de mes endroits préférés au Costa Rica, situé dans le sud de la Vallée centrale. L’idée est de découvrir de nouveaux hébergements et activités dans cette zone très étendue centrée autour du volcan du même nom, mais aussi de redécouvrir cette région que nous connaissions déjà, mais qui mérite d’être parcourue plus en profondeur au travers de différentes étapes, mettant en valeur différents aspects

Et sans surprise, je n’ai pas été déçue, jugez plutôt :

Aquiares : un haut lieu de production de café

J’ai commencé ce voyage à Aquiares, village pittoresque situé un peu plus au Nord-Ouest de la ville de Turrialba.

Ce lieu tranquille et particulièrement joli, entouré d’une nature verdoyante et de cascades abrite un petit bijou d’hébergement : la Casa Hacienda La Esperanza. Nichée dans les hauteurs d’Aquiares, cette hacienda est l’ancienne résidence familiale des propriétaires de l’entreprise de café qui fait la renommée du village. Ils ont décidé de la transformer en hébergement touristique qui garde le confort et la chaleur d’un foyer. En effet, ses cinq chambres nous font nous sentir comme à la maison, et l’accueil qui nous est réservé y est également pour beaucoup. 

Ce séjour m’a également permis de participer à un tour de café, la spécialité d’Aquiares. Ce fut très intéressant, me permettant ainsi de découvrir les différents processus et l’histoire de l’or noir dans cette région. Katherine, la personne chargée de l’accueil des voyageurs, m’a ensuite emmenée jusqu’à la cascade d’Aquiares, cachée en contrebas, dans la forêt. Il s’agit d’un lieu reposant, où l’on passerait un après-midi entier pour se déconnecter et se ressourcer. Il est également possible, sur demande, d’y organiser un pic-nic

L’ascension du volcan Turrialba :

Cette escapade a aussi été l’occasion de partir à l’aventure et à la découverte du volcan Turrialba, qui a longtemps été fermé aux visiteurs suite à la pandémie.

J’ai donc enfilé mes chaussures de randonnée et suis partie à l’assaut du volcan, donc le sommet se trouve à 3 340 mètres d’altitude. Une belle marche de 9 kilomètres aller-retour m’attend et la route qui mène au point de départ est superbe.

L’ascension est assez courte, mais le dénivelé est important. Mon guide, Alejandro, me dit que c’est un bon entraînement pour l’ascension du fameux Cerro Chirripo, le plus haut sommet du Costa Rica, situé dans les cordillères du sud.

J’en apprends beaucoup sur le fonctionnement des volcans, ainsi que sur la faune de la zone. Il abrite notamment un jaguar (qui a fait ses griffes sur certains troncs d’arbres que je vois sur mon chemin) et de nombreuses espèces d’oiseaux. A mon arrivée au sommet, pas de chance, un gros nuage m’empêche de voir la lagune… Ce n’est pas grave, c’est la nature qui décide, je reviendrai !

Un partenaire historique et une expérience sportive originale :

Me voilà redescendue de mon volcan, de belles images plein la tête et je me mets en route vers un de nos partenaires historiques : la Hacienda Monteclaro.

Il s’agit d’un hébergement situé en pleine nature au positionnement original, puisqu’il s’agit d’éco-decks, soit des cabanes en pleine nature, en partie ouvertes sur l’extérieur, sans électricité ni eau chaude, mais avec une vue exceptionnelle ! Elles sont bien décorées et la literie est confortable, j’y ai dormi comme un bébé ! Il faut tout de même avoir un certain goût pour l’aventure, mais quelle belle expérience, qui justifie que cet établissement fait parti de nos pépites depuis de nombreuses années.

L’aventure s’est poursuivie le lendemain matin, lors d’une activité hors du commun. Je monte à bord du (très) vieux 4×4 d’Ernest, chargé de l’accueil des voyageurs et du lieu, qui m’emmène jusqu’à un arbre d’une dizaine de mètres de hauteur, surplombant les plantations de café de la propriété. Et c’est parti pour une session d’escalade d’arbre, je m’harnache, il prend le temps de me donner les détails techniques et explications de sécurité, et me voilà en train d’escalader ce superbe ceiba.

L’idée est de vivre une expérience sportive originale, de se dépasser et d’en apprendre plus sur cet arbre et l’environnement qui nous entoure. Un moment hors du temps, ponctué par une pause goûter sur un hamac tissé par Ernest et des shoots d’adrénaline lors de balades d’une branche à une autre.

Des expériences idéales pour s’immerger dans la nature :

Ma dernière nuit à Turrialba, c’est dans un lieu un peu perdu que je la passe. Il me faut du temps pour y arriver, l’Hotel Rivel est bien caché, je roule sur une route de forêt, ça grimpe. Y arriver est un défi, mais quelle récompense m’attend !

La vue est extraordinaire, entre forêt, rivière et prairie. L’hôtel se présentent au travers de 3 cabanes dispersées sur cette propriété, toutes bénéficiant d’intimité et de vues imprenables. Je me réveille au bruit de la rivière, la nuit a été fraîche, mais tout est prévu avec suffisamment de couvertures. 

L’hôtel a des chemins de randonnée sur la propriété, permettant de découvrir la flore de ce secteur de foret tropicale, mais aussi les nombreuses espèces d’oiseaux présentes sur la propriété. Un vrai lieu de déconnexion, hors des sentiers battus, parfait pour les amateurs de nature et les curieux d’un Costa Rica différent.

Étape 2 - la Vallée d’Orosi : entre culture et nature

La vallée d’Orosi et le lac de Cachi :

Direction ensuite la Vallée d’Orosi, et plus précisément les villages de Orosi, Cachi et Ujarras. Le but de cette étape est de découvrir cette région que nous connaissons peu, loin des circuits touristiques

Je me rends compte qu’il s’agit d’une région magnifique et je profite des superbes paysages préservés qui me sont offerts sur la route, entre montagnes, rivières et forêt tropicale. 

Il s’agit d’une zone rurale, j’y vois des chevaux et des vaches dans des prés, côtoyant les flancs de montagne, entre les ruisseaux et les plantations de café. Car c’est aussi une région de café

Je fais un arrêt déjeuner au bord du lac de Cachi, paisible, c‘est un lieu très agréable. Je me rends ensuite à mon hôtel du soir qui bénéficie d’une cascade directement sur sa propriété, depuis laquelle il est possible d’y observer de nombreuses espèces d’oiseaux. Je profite du calme qui m’entoure pour déconnecter et bouquiner. 

La petite ville d’Orosi : site culturel

Le lendemain, me voilà à nouveau sur la route, pour la ville d’Orosi, que l’on m’avait présentée comme un lieu culturel, chose assez rare au Costa Rica, chef-lieu de la nature omniprésente partout où l’on va.

Je me suis donc baladée dans cette petite ville et ai visité la fameuse église coloniale et son petit musée attenant. Une visite intéressante si l’on est à Orosi. 

J’ai également visité l’Orosi Lodge, un hôtel situé en plein centre-ville et tenu par un charmant couple d’Allemands connaissant très bien la région. Ils ont su me parler de cette zone avec beaucoup de passion et de conseils.

Ujarras : dernière étape dans la vallée d’Orosi

Je me suis ensuite rendue à Ujarras, située à une vingtaine de minutes d’Orosi.

Avant de me rendre à l’hôtel, j’en profite pour visiter les ruines d’Ujarras, vestiges d’une église coloniale datant du XVIIème siècle, devenue un important centre de pèlerinage. La visite se fait rapidement, il s’agit plutôt d’une balade dans un parc, mais cela change.

Puis direction l’hôtel Rinconcito Verde pour cette dernière nuit dans la Vallée d’Orosi. Il s’agit d’un lieu charmant, offrant une vue imprenable sur la vallée. Je peux voir depuis le balcon de ma chambre un véritable panorama des villes d’Ujarras, Orosi et Cachi, alors que la pluie menace en cette fin d’après-midi. Les nuages noirs donnent un air inquiet et à la fois une grande beauté à ce paysage, dont je profite pour terminer ma journée.

Étape 3 - Copey & San Gerardo de Dota : bouffée d’air frais et gastronomie

Copey de Dota : première étape au pays du quetzal

Et me voilà à nouveau sur la route pour la région de Dota, un véritable coup de cœur. Je retrouve dans cette zone du pays des températures fraîches auxquelles, en tant que Française, j’avais été habituée mais que j’avais un peu oubliées. Bien préparée, j’enfile la doudoune et c’est parti pour de nouvelles découvertes au pays de l’or vert !

Première étape : Copey de Dota. Ce village est connu, comme toute la région, pour sa diversité ornithologique, avec notamment la présence du fameux quetzal, ainsi que ses forêts, mais j’y découvre également ses prédispositions pour la gastronomie. Tour de fruits, dégustation de produits locaux, marche gourmande, tour de vin… tout cela est possible à Copey de Dota.

Le Cedrela Ecolodge, où j’ai pu loger, est une table reconnue dans la région. La majorité des produits sont locaux, certains sont cultivés sur place, et tout ce que j’y ai dégusté était délicieux, du dîner au petit-déjeuner. Le lieu est un coin de verdure où règnent calme et tranquillité, et les petites cabanes en bois chaleureuses me donnent envie de rester dans ce lieu une semaine entière. L’écolodge dispose d’un chemin de randonnée de 7 kilomètres, parfait pour les amateurs de marche et de nature. 

J’ai également pu profiter d’un tour gastronomique que propose l’écolodge.
Au programme : découverte des produits cultivés sur la propriété, j’ai pu en apprendre davantage sur les fruits et légumes qu’ils utilisent dans leur cuisine et sur les prédispositions de la région pour la culture de ceux-ci. Le tour se couronne d’un déjeuner de niveau gastronomique, incluant apéritif, entrée, plat et dessert. Je me suis régalée !

San Gerardo de Dota : seconde étape au pays du quetzal

Puis c’est à San Gerardo de Dota que je me suis rendue. Étape primordiale pour les amateurs d’oiseaux. J’y ai effectivement vu le mythique quetzal, je me suis levée tôt pour avoir l’honneur de l’apercevoir. Durant mon séjour à Dota j’ai pu faire le plein d’air frais et profiter des nombreux chemins de randonnée et des différentes cascades de la région, avec une nature sublimée, comme j’aime ! 

J’ai également fait une jolie trouvaille d’hébergement : le Lauraceas Lodge (site web actuellement en maintenance), un hôtel familial comptant 4 cabanes en bois, à la fois modernes et confortables. Une vraie belle découverte, autant par la qualité de l’hébergement, de l’accueil, que par sa localisation et les activités qu’offre ce lodge. Celui-ci dispose d’un superbe jardin où il est possible de se balader et offre également la possibilité de partir observer le quetzal. Un vrai petit coin de paradis !

C’est à l’hôtel Dantica que je termine mon séjour du côté de San Gerardo de Dota. Un hébergement que nous connaissions déjà mais que je tenais à visiter. Ce fut une très belle expérience ! Il s’agit d’un établissement hors du commun, à la décoration moderne et colorée, en lien avec la culture costaricienne. L’accueil est parfait et les chambres sont dispersées sur la propriété, qui compte également de nombreux chemins de randonnée, permettant de se balader et d’observer la nature environnante. Ma chambre offre une vue panoramique sur la forêt, dont je profite pour observer un coucher et un lever de soleil fantastiques, entourée des colibris qui viennent sur ma terrasse. Le restaurant de l’hôtel vaut également le détour.

Étape 4 - Mastatal : une dernière étape hors des sentiers battus

L’Hacienda Las Vainillas : pour finir en beauté mon voyage de reconnaissance

La fin de mon voyage approche, je reprends la route pour me rendre sur la dernière étape de mon voyage un peu plus au nord. Mastatal se trouve dans les terres, sur les hauteurs, plus ou moins en plein milieu de la forêt entre Parrita et San José, au sein du parc national de Cangreja, un site encore à l’écart des circuits touristiques. Tandis que pour Mastatal, il s’agit d’un tout petit village et c’est pour découvrir un hébergement en particulier que je m’y rends : la Hacienda Las Vainillas

Tenu par un charmant couple de Français (Frédérique et Philippe), je suis tout de suite attiré par ce logement offrant une vue superbe sur le parc national de Cangreja, et depuis ma chambre sur l’océan Pacifique que l’on domine. 

J’y passe une belle soirée, profitant d’un beau coucher de soleil et de la piscine, puis d’un excellent repas préparé par Frédérique. Les cinq chambres sont décorées avec beaucoup de goût et sont très confortables, tandis que la mienne dispose d’un grand atout : cette fameuse vue sur l’océan Pacifique lorsque le ciel est dégagé (par chance, c’est le cas lors de ma venue). Je me réveille naturellement très tôt et peux observer un lever de soleil des plus beaux qui m’aient été donnés de voir jusque-là. 

Je prends un bon petit-déjeuner et c’est parti pour une dernière aventure avant le départ. Philippe, nous emmène avec deux autres voyageuses pour un tour. Passionné d’orchidées et de vanille, il nous conduit jusqu’à la serre qui abrite ces fleurs somptueuses et nous raconte qu’en arrivant sur ce terrain qu’ils venaient d’acheter, il a vite découvert des plants de vanille sauvages, ce qui lui a donné l’idée de se dédier aussi à cette activité. Il nous en apprend donc beaucoup sur ce sujet, tout en nous baladant en forêt. 

Nous continuons ce tour de vanille et nous retrouvons au cœur de la forêt tropicale, où la nature est reine. Les chemins nous mènent à des ruisseaux et cascades, nous en profitons pour nous rafraîchir un moment, avant de retourner à la hacienda.

Je dois malheureusement reprendre la route assez tôt, mais je sais que Philippe avait encore de belles choses à me faire découvrir si le temps me l’avait permis. J’y retournerai, c’est certain !

Un beau voyage de reconnaissance dans une région intéressante :

C’est donc avec de magnifiques souvenirs de lieux et de rencontres que je rentre à San José, empruntant une belle route bordées de paysages de forêts, de montagnes et de villages. C’est une route qu’il faut mettre en valeur, car elle permet de rejoindre la Vallée Centrale depuis la Côte Pacifique en passant par le secteur de « Puriscal » (connue pour la qualité de son chicharon, une des spécialités Tica), et ainsi éviter l’axe principal (la route 27), qui est parfois saturé et n’offre pas la même qualité de paysage

Au cours de ce voyage de reconnaissance, j’ai donc pu découvrir un autre visage du Costa Rica, plus rural, offrant des climats différents (souvent assez frais), ainsi que des expériences hors des sentiers battus, comme on aime les proposer à nos clients.

Un grand merci à tous ces prestataires qui m’ont permis de vivre ce beau voyage afin de découvrir leurs établissements et activités, mais aussi d’échanger sur leur mode de vie et leurs pratiques durables.